En 1855, une épidémie de choléra frappe la ville de Lourdes. La maladie se propage rapidement. Des dizaines de familles sont touchées. Les rues se vident, les malades s’alitent, certains meurent en quelques heures. On installe des cordons sanitaires, les secours s’improvisent.
Bernadette Soubirous a alors onze ans. Elle contracte la maladie. Elle est soignée dans des conditions précaires, au sein de sa famille déjà très pauvre. Elle survit, mais conserve de cette infection une santé très fragile. Son système respiratoire est atteint. Elle souffrira ensuite d’un asthme chronique qui ne la quittera plus.
Le curé Marie-Dominique Peyramale vient d’être nommé à Lourdes. Il refuse de quitter sa paroisse malgré les risques de contagion. Il visite les familles, assiste les mourants, apporte les derniers sacrements. Il fait partie des rares prêtres à rester présent au cœur de l’épidémie.
Ils ne se connaissent pas encore. Ils ne se parlent pas. Mais déjà, dans la même ville, à quelques rues de distance, l’un et l’autre traversent la même épreuve. La maladie les marque tous les deux. D’un côté, un enfant affaibli. De l’autre, un prêtre confronté à la souffrance des vivants et à la mort qui rôde. C’est dans ce terreau de fragilité que, trois ans plus tard, leurs chemins finiront par se croiser.
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