2020 0 - J’ai sculpté des châtaigniers foudroyés

J’ai sculpté des châtaigniers foudroyés j’ai traversé des villes de grès immenses j’ai admiré les cinq sphinx que seul le peintre de la plaine avait vu pour nous j‘ai dévalé les roubines grises, marnes farouches, talon planté, bâton en frein j’ai cueilli les girolles au creux des chemins frais j’ai sauté des cascades mousseuses, d’un saut, un seul pour ne pas périr emporté en son creux, plus bas, très bas j’ai délogé des sangliers, laies et marcassins au soleil couchant sur des cols perdus et silencieux j’ai battu l’avoine avec la mule qui tourne et piétine j’ai fauché les près, retourné le foin afin qu’il sèche et, pour finir, j’ai conduit mes chèvres dans des champs de fraises sauvages, clairières splendides, et dans les herbes et pentes où je les vois bondir et rebondir avec leurs chevreaux.

2 commentaires:

  1. Du rythme, du rythme qui donne un beau dynamisme et paraît comme une course qui se serait faite en un jour...!

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    1. Ce sont plusieurs souvenir de la même montagne ( que je pleure) rassemblés, comme tu le dis, dans un même chemin

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